Du 28 au 29 mars 2025, un atelier de validation d’un manuel en éducation aux médias et à l’information a eu lieu à l’hôtel Yaahot, au quartier Nlongkak à Yaoundé. Cet atelier est mis sur pieds par l’association camerounaise d’éducation aux médias en abrégée Eduk-Média. Cet atelier intervient dans le cadre du projet Cameroun Média Plus financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le consortium CFI Médias – Eduk-Média – Fédération Internationale des Journalistes
Lectures-échanges-évolution. Voici le cheminement pris lors de ces deux jours d’atelier.
Depuis plusieurs mois, l’association Eduk-Média en collaboration avec une équipe d’experts supervisée par le Pr MAINGARI Daouda et le Dr Shaïbou Abdoulaï, travaillent sur l’élaboration d’un manuel en Education aux Médias et à l’Information destiné aux formateurs, dans le cadre du projet Cameroun Média Plus. En effet, c’est dans le but d’implémenter l’éducation aux médias et à l’information dans le secteur éducatif camerounais qu’il a été mis sur pieds. Mais avant d’en arriver là, experts en EMI, inspecteurs pédagogiques des ministères en charges de l’éducation au Cameroun, responsables d’établissements secondaires et supérieurs, et représentants de divers ministères tels que : le MINESUP, le MINERESI, le MINESEC, et le MINJEC, étaient présents pour contribuer au perfectionnement de ce manuel.
La première journée a débuté avec le mot de bienvenue du président d’Eduk-Média, Blaise Pascal ANDZONGO, qui n’a pas omit de relever la principale attente vis-à-vis de ce document : « Il a été question pour nous de proposer un manuel qui puisse être adapté aux réalités locales ». Après à suivi la répartition des participants en 4 groupes de travail auxquels ont été attribué des parties précises à explorer. Ce premier jour a été l’occasion de s’imprégner du document en le lisant, afin que le résultat du travail effectué soit restitué le jour suivant.
Le second jour, les représentants de chaque groupe a présenté devant l’assistance, les recommandations et suggestions d’amélioration du manuel suivant les parties attribuées à chacun des groupes. Voici quelques recommandations proposées par chacun des groupes de travail :
- Groupe 1 : représenté par le Pr EBALE, Professeur d’université, qui a soulevé la question de l’EMI dans le contexte camerounais, et a proposé une meilleure contextualisation du manuel en cours d’élaboration.
- Groupe 2 : représenté par le Dr TANI Ernestine, Coordonnatrice du centre du droit des enfants de l’Université de Yaoundé 1. Elle a mis un accent sur l’homogénéisation des chapitres 9 et 10 ; a proposé une présentation de la structuration du manuel dès le début du document afin de mieux situer les lecteurs.
- Groupe 3 : représenté par M. DAïSSINKAYE Nathanael le directeur du Centre national d’éducation populaire et civique. Il a stipulé dans son énoncé que : la mise en œuvre de l’EMI nécessitera des curricula spécifiques à chaque cible. Il a également proposé la segmentation claire des différentes cibles afin de tenir compte de leurs capacités cognitives.
- Groupe 4 : son représentant, M. MBELAMOUT Anicet, expert en EMI à Eduk-Média, a montré l’importance de l’insertion dans le manuel des notions telles que : l’intelligence artificielle et la place des influenceurs, afin que ce document réponde aux attentes de l’environnement numérique actuel.
Les participants ont dit être satisfait du travail accompli : « Organiser un atelier comme celui-ci pour améliorer un document aussi important, c’est vraiment ce qu’il faut faire, ça a été très édifiant pour moi » a souligné le Professeur d’université Pr EBELE. « Demain ce manuel va être utilisé dans les écoles du Cameroun, c’est une fierté d’avoir apporté ma contribution à ce chef d’œuvre » disait M. DAïSSINKAYE Nathanael le directeur du centre national d’éducation populaire et civique.
Les prises de parole de l’expert principal le Pr MAINGARI Daouda et du président d’Eduk-Média ont conclu la session de travail. Avec la certitude que cet atelier n’est que le début d’un plaidoyer pour l’intégration de l’éducation aux médias et à l’information dans les programmes éducatifs au Cameroun.
